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Plusieurslocutions s’écrivent avec « partie » (avec un « e »). « Partie » est alors invariable. 1. « Prendre à partie » : s’en prendre à . Dès la première soirée de patrouille jusqu’à 2 h 30, les policiers municipaux rennais ont été pris à partie par
Letout est plus que la somme des parties S. GEORGES Cellule qualité et expertise Département évaluation et certifications Psychométrie pour l’évaluation en langues (workshop) Grenoble, le 15 octobre 2020) Introduction : la Gestalt Ce que nous dit le Gestaltisme (la psychologie de la forme) • Perception / Représentation = formes globales > juxtaposition des
Letout est plus que la somme de ses parties C’est une loi que l’on retrouve partout, dont j’ai eu souvent l’occasion de vous parler, et qui est valable dans le monde de .la spiritualité : l’ensemble est toujours plus que la somme des parties. Accumuler ou additionner des parties ne donnera jamais l’expérience de l’ensemble.
septembre 2022 sam17sep16h00 16h0017sep16h00 16h00
LInde nourrit des fantasmes dans le chef des vieilles nations industrialisées. Au même titre que la Chine est souvent présentée comme l'atelier du monde, l'Inde serait le prestataire de services du monde. Consacrant cette caricature, le sommet de Davos qui rassemble les élites économiques et politiques, avait mis ces pays à l'honneur lors de la session de 2004. Mais, il se pourrait
Site Rencontre Gratuit 100 Pour Cent. Skip to content ApprocheFormationSupervisionCollectifIndividuelA proposArticlesContact Le tout est plus que la somme des parties Le tout est plus que la somme des partiesPremier Principe SystémiqueQuand je dis cette phrase au cours de mes formations à l’approche de Palo Alto, elle est souvent connue de mes stagiaires mais…qu’entend-on vraiment par-là ?… Avec quelques d’indications, j’espère vous éclairer davantage. Ce principe systémique est essentiel dans l’approche de Palo Alto. D’un point de vue interactionnel, tout ce qui se passe entre les individus est considéré comme un système. Ainsi lorsqu’une difficulté de management survient dans une équipe, cette approche va analyser la situation au travers des modèles pattern d’interactions qui y ont lieu. Elle prend ainsi en compte la dynamique des interactions récurrentes dans le système à considérer. Quand tout fonctionne, ce qui est le cas dans le principe énoncé en titre, c’est la même chose. Nous prenons en compte l’ensemble du système, soit le tout ». Cet ensemble comprend certes des parties différentes, mais également ce qu’il y a entre les parties, soit les interactions et les retombées de ces interactions. Et c’est là que nous dépassons la simple notion d’addition la somme » car ces interactions créent une organisation spécifique. Ce système, cette organisation, permet alors de faire apparaitre des qualités qui ne s’expriment pas quand les parties sont seules. Au final, ensemble, les parties en interaction créent des qualités, des propriétés qui n’existent pas au sein des parties elles-mêmes. En cas de problèmes relationnels, ces notions interviennent également. Les parties en présence créent un tout » qui ne fonctionne pas, qui brule son énergie, qui ne coopère plus. Prendre chaque partie individuellement ne résoudra pas le problème. L’approche systémique va au contraire travailler à comprendre le problème comme résultant des interactions à l’œuvre. Puis elle va dénouer les fonctionnements en vue de réorganiser les actions, les interactions. Remettre en place des interactions inhabituelles permet ainsi d’obtenir de nouvelles qualités émergentes qui ne soient plus problématiques. Notre expérience nous montre, à chacune de nos interventions qu’il est beaucoup plus facile de changer les interactions entre les parties que les parties elle-même. En d’autres termes, nous agissons plus facilement sur les relations entre les personnes que de tenter de modifier des caractères ou des personnalités. A bientôt pour un autre sujet autour de l’approche systémique. Olivier Millet2022-06-01T220324+0200 Partager cet article Related Posts Page load link Privacy Overview This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may affect your browsing experience. Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information. Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website. Go to Top
L'ensemble des activités scientifiques qui se sont développées dans les pays occidentaux depuis Descartes, repose sur une réduction du complexe au... Lire la suite 39,00 € Neuf Ebook Téléchargement immédiat 24,99 € Expédié sous 2 à 4 semaines Livré chez vous entre le 13 septembre et le 27 septembre L'ensemble des activités scientifiques qui se sont développées dans les pays occidentaux depuis Descartes, repose sur une réduction du complexe au simple. Cette démarche s'est d'abord avérée efficace mais, dans bien des domaines, elle a maintenant atteint ses limites. Les systèmes possèdent des propriétés collectives non réductibles à celles de leurs éléments constitutifs. Ils sont, pour cette raison, appelés émergents, ou complexes. Bien que cette notion soit présente depuis fort longtemps dans la pensée philosophique, c'est probablement l'étude de systèmes biomimétiques en apparence simples, ainsi que celle des réseaux, qui a permis de donner une définition rationnelle, physique, des processus d'émergence. Le but de ce livre est donc, tout à la fois, d'aborder certains aspects de la science des systèmes et de discuter des implications philosophiques de cette nouvelle science. Ce livre n'est donc ni un ouvrage purement scientifique, ni un ouvrage proprement philosophique mais, plutôt, une tentative de montrer comment un changement majeur de paradigme survenu dans la science contemporaine affecte notre approche de problèmes philosophiques anciens. Date de parution 01/09/2008 Editeur Collection ISBN 978-2-7056-6737-5 EAN 9782705667375 Présentation Broché Nb. de pages 325 pages Poids Kg Dimensions 15,5 cm × 21,0 cm × 1,8 cm
Les participants mettent en avant la force engendrée par la mise en commun de compétences variées et complémentaires. Il est question des approches, des idées et des pistes auxquelles ils n’avaient pas pensé et que les collègues leur donnent, ou qu’eux-mêmes transmettent à leurs collègues. Travailler en équipe, ça donne beaucoup plus d’idées. Ça permet de confronter tes méthodes de faire, tes idées, tes façons de réfléchir. Puis ça permet aussi d’augmenter ce qu’on est capable de faire. C’est sûr qu’à plusieurs on peut faire beaucoup plus qu’à seul. [ES3 43;43] Ils expriment l’enrichissement amené par le regard extérieur et objectif que les pairs portent sur la situation dans laquelle on manque d’outils, ou encore lorsqu’on n’a plus assez de recul. Oui, puis la richesse du regard de quelqu’un qui est pas dans tes bottines et dans tes lunettes, ça c’est intéressant. [CP2 96,98] Chacun s’enrichit par ce que lui amène l’autre … Alors les effets d’être associée avec les enseignants, c’est qu’ils me connaissent, je fais partie de leurs projets. Je ne suis pas que la directrice qui donne des diplômes ou qui dispute quelqu’un. C’est les autres qui me font grandir et c’est moi par l’apport que je leur donne. [DS1 30;30] Chaque membre amène les compétences qui lui sont propres et élargit ainsi les compétences individuelles des autres membres. La combinaison de toutes ces compétences réunies et de leurs interactions améliore la connaissance globale de la communauté le tout est plus que la somme des parties. … cette synergie-là qui est créée par l’équipe, ce que j’appelle le 1+1=3 », bien tout le monde peut en profiter. Et ça les gens le savent et c’est la raison pour laquelle ils sont si généreux. [PC2 32 32] La pratique Les participants parlent de la pratique sous plusieurs aspects  l’amélioration continue  la fluidité des savoirs  la production de ressources communes  les apprentissages concrets sur le terrain- concrétisation des apprentissages Amélioration continue Si l’amélioration continue qu’amène le travail en CAP est perçue comme un cheminement pédagogique commun [DP4 90;90] » par de nombreux participants, ils identifient toutefois son appropriation sur différents plans  Sur le plan organisationnel amélioration de la planification, du rendement de travail, anticipation, gain de temps, meilleure structuration des programmes, clarification de la structure, des objectifs et des rôles. Ce que ça donne de plus dans notre cas, c’est un programme qui est plus intégré, un programme plus solide, mieux construit, qui tient compte de toutes les disciplines …. [EC1 43;43]  Sur le plan pédagogique utilisation plus adéquate et meilleure compréhension des approches, comme l’évaluation des élèves par exemple, feedback de ce qui se passe en classe par les pairs, unification des objectifs. Le plus important pour moi, c’est quand je m’aperçois l’impact que la communauté de pratique a sur les pratiques d’enseignement des enseignants ….Quand je m’aperçois que les profs connaissent beaucoup mieux les démarches à caractère scientifique, comment les mettre en œuvre, l’approche par projet, par exemple, ils connaissent c’est quoi aussi et comment mettre en œuvre l’approche, c’est beaucoup plus clair dans leur tête et on voit dans la planification les situations qu’ils font auprès des élèves que c’est mieux structuré, c’est mieux fait, ils sont capables de justifier le pourquoi ils ont choisi telle démarche ou telle approche et de discuter des apports et des limites, de nous amener des questionnements aussi au groupe, alors là je vois vraiment que les enseignants ont fait un bon bout de chemin par rapport à leur pratique d’enseignement … [CP1 60;60] Ensuite de ça, travailler en équipe avec les enseignants a assurément un impact sur leurs pratiques en classe et sur l’accompagnement des enseignants. Souvent, on allait observer une période ou un après-midi quand il y avait des élèves plus difficiles et suite à ça, on faisait des commentaires et des recommandations que le prof ne peut pas voir quand il s’occupe de 28 amis. Ça les aide à implanter certaines mesures et de notre côté on peut créer des outils … [PP2 30;30]  Sur le plan relationnel facilitation des liens, facilitations des contacts et du réseautage, meilleure connaissance de ce qui se passe dans les autres classes, amélioration du climat de l’école. Par rapport à mes rapports avec les enseignants, avec l’équipe, c’est certain que quand on travaille avec quelqu’un, on apprend à mieux le connaître. C’est beaucoup plus facile après d’interagir avec cette personne-là . Sur le climat de l’école aussi, ça donne un climat qui est vraiment meilleur parce que quand on a un défi comme ça de travail d’équipe, on dirait qu’on travaille tous dans la même cause. Ça devient intéressant, on est motivés, on a le goût d’être là , on échange donc ça devient vraiment, vraiment agréable. Le climat de l’école est encore meilleur. [ES3 29;30]  Sur le plan intellectuel passage d’une pratique intuitive à une pratique plus conscientisée, examen en détail et analyse des concepts, ouverture à de nouvelles techniques et technologies et à de nouvelles pratiques. … Dernièrement, j’ai vu quelque chose que je ne connaissais pas, c’est un logiciel qui s’appelle Mouse Cheese ». C’est avec des souris sans fil qui sont branchées et dont l’élève se sert pour répondre à des questions sur le tableau blanc interactif à leur place. C’est une enseignante qui n’est pas une adepte de l’informatique qui s’est approprié ça. Donc ça, à ce niveau-là , je m’aperçois qu’il y a un grand cheminement qui a été fait. [DP2 141;141] En fait, je m’appuie sur des fondements didactiques qui sont plus solides, plutôt que sur mon intuition parce que, par exemple pour accompagner les enseignants. Depuis quatre, cinq ans c’est un gros, gros changement au niveau du rôle. … [CP1 65;65]  Sur le plan professionnel amélioration de la confiance et du sentiment de compétence, passage de la perception de l’évaluation du sommatif au formatif. … il y a deux ans, une équipe ne fonctionnait pas bien. Il n’y avait pas de lien de confiance au sein de l’équipe, il n’y avait pas de respect, pas d’entraide ou de collaboration. J’ai pris un temps d’arrêt avec l’équipe. …. Donc, ça a été de faire une petite réorganisation, la semaine suivante, lorsque j’ai rencontré l’équipe à nouveau. On ne parlait pas de résultats d’élèves, c’était pas important. Aussi, je leur avais apporté une lecture par rapport à la confiance et la collaboration. … À partir de ce moment-là c’est devenu une équipe très, très productive. Pour moi ça a été un moment important afin qu’une équipe fonctionne bien et qu’ils développent, à nouveau, leur confiance. [DP4 84;84] La notion d’évaluation entre dans le discours des participants à ce niveau de la pratique. Ils relèvent une évolution du mode de pensée les craintes liées à l’évaluation de la pratique sont dépassées à travers l’expérience de la CAP. Le conseiller pédagogique est ici perçu comme une ressource aidante, un guide et non plus un expert qui juge qui peut aider à donner du sens aux actions professionnelles par la valorisation de chacun. Moi j’pense que les enseignants ont souvent senti qu’ils devaient avoir la bonne réponse du premier coup. … faut montrer que, dans le fond, les erreurs sont des petites erreurs, parce qu’on sait bien que ça se répare très facilement, qu’on peut faire des choses puis que les p’tites erreurs du début peuvent être corrigées et améliorées, ça fait partie de l’apprentissage, que maintenant ils ne sont pas juste des déverseurs de savoirs, mais qu’ils travaillent auprès de l’élève et qu’ils cherchent à les faire grandir eux autres aussi, qu’ils participent à l’apprentissage des élèves, ça c’est difficile … [EP1 81;81] Fluidité des savoirs Partager ses connaissances et les faire circuler sont des actions caractéristiques significatives de la CAP relevées dans le discours des participants. C’est là qu’on partage nos succès, nos inquiétudes, qu’on apporte nos propos des nouvelles technologies et qu’on discute des nouvelles approches à intégrer dans nos salles pour s’assurer de maximiser l’apprentissage des élèves. Donc on regarde nos défis et nos réussites et on essaie beaucoup d’échanger sur ce qu’on fait dans nos cours pour partager nos approches. [ES5 7;7] Selon eux, le fait d’ouvrir ses connaissances aux autres et de rendre fluide leur circulation au sein de la communauté rend possible leur transposition aux pratiques et leur application aux tâches professionnelles de chacun. Je pense que les bienfaits, c’est vraiment la mise en commun de façons de faire. Ne pas rester cloîtrés dans sa classe avec ses pratiques. Donc c’est un partage. Nous ça nous permet de dire, bon, toi tu en es rendu où, on s’en va vers quoi d’ici la fin de l’étape, en quoi tes élèves ont des problématiques, qu’est-ce qu’on pourrait faire pour les aider, donc c’est vraiment un partage des connaissances et des pratiques. [EP4 24;24] … je dois amener certains résultats de la recherche, je dois amener les savoirs de la recherche, c’est ma responsabilité d’amener un peu ces savoirs-là , ces résultats de la recherche-là et de les croiser avec les savoirs de la pratique pour construire quelque chose, des solutions meilleures pour améliorer les pratiques d’enseignement et la réussite chez les élèves. … [CP1 65;65] La diffusion et la mise en commun des façons de faire établissent une cohérence d’intervention qui simplifie le fonctionnement scolaire. Ça [le travail en communauté] permet de faire circuler l’information, ça permet de créer des choses parce que souvent c’est une idée de quelqu’un qui fait qu’on améliore les choses. [DC1 27;27] Les nouveaux enseignants sont accompagnés par l’équipe et bénéficient de son expérience. On y gagne en efficacité, on peut se baser sur les réflexions des autres. Les nouveaux concepts, les méthodes didactiques sont autant d’exemples des savoirs transmissibles et intégrables à la pratique en classe. Nous on a parti une communauté de pratique avec une dizaine d’enseignants et d’orthopédagogues où on a enseigné justement ces principes-là , des principes didactiques, comment intervenir auprès des élèves à risque et les enseignants ont intégré ces principes-là dans les situations qu’ils avaient à enseigner auprès des élèves, des situations qui permettent de plus développer le potentiel …. [CP1 74;74] En fait ils ont accès à de l’information beaucoup plus construite parce qu’en arrière de moi, il y a un réseau qui y a réfléchi. … je peux me baser sur ce qu’ils ont fait aussi, et ça c’est gagnant parce que quand je viens pour proposer des nouveaux projets ou des nouvelles idées, bien si quelqu’un de ma communauté l’a fait avant moi, je peux voir venir les questions, les hésitations et les freins aussi, alors je peux mieux y répondre. Quand on a des questions et on se heurte à un problème, bien plutôt que de chercher sur tout le web au complet, je cherche auprès de ma communauté et leur dire par exemple que tel prof de socio a un problème, qu’est-ce qu’on fait avec ça. …. C’est sûr que ça a un impact sur sa pratique parce qu’on a accès à des gens spécialisés de partout. [PC1 36;36]
Le travailleur social est possiblement le professionnel le plus amené à échanger avec ses partenaires du réseau de la santé, de l’éducation et du communautaire. Dans le milieu institutionnel, plus particulièrement, il intervient rarement seul. Dans le cadre d’un processus d’orientation qui est devenu la TÉVA transition de l’école à la vie active, en partenariat avec des représentants de l’école secondaire Antoine de St-Exupéry, j’ai réalisé une demande de services au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau pour une évaluation des capacités de travail. Quelques mois plus tard, Frédéric Loiselle, ergothérapeute au Centre de réadaptation qui a réalisé cette évaluation, communique avec moi pour me demander si la personne que nous aidons en commun serait intéressée à prendre part à un projet novateur qu’il vient de créer dans le contexte montréalais, le Cirque social dans le cadre de la TÉVA. Un projet par lequel, à travers des activités de cirque, on vise le développement de l’autonomie, l’optimisation des paramètres physiques et le surpassement de soi pour favoriser une plus grande insertion sociale. M. Loiselle m’interpelle en soulignant que cette TÉVA pourrait représenter un défi de concertation porteur entre l’enseignante de stage, le participant, et nous. Suite à l’autorisation de la personne concernée, les premiers échanges débutent et révèlent nos identités professionnelles. L’ergothérapeute nous aborde en utilisant une terminologie qui lui est propre. Il soulève les questions des capacités physiques, des AVD activités de la vie quotidienne, des mesures de rendement occupationnel. Le travailleur social utilisera à son tour les concepts spécifiques à son univers et les thèmes de la famille, des réalités multiculturelles et de la précarité économique deviendront dominants. Peu à peu, les discours tentent de s’arrimer, orientés sur les besoins du participant. Voilà , le dialogue est lancé, la concertation prend son envol, mais comme pour Icare », la chute n’est pas exclue. Divergences Le spécialiste en face de nous arrive avec ses grilles d’évaluation, ses écoles de pensée, ses méthodologies dictées par les mandats institutionnels et orientées par les appartenances professionnelles. Certaines différences prennent racine dans nos caractéristiques personnelles. Nous sommes déterminés en partie par un genre, un âge, une origine sociale, des valeurs familiales, un nombre d’années d’expérience. Nous n’arrivons pas nécessairement au même moment dans l’intervention. La concertation constitue un terrain propice aux alliances, mais aussi aux luttes de pouvoir et aux affrontements à la fois individuels et institutionnels quand la confrontation prend toute la place. Le conflit n’est pas nécessairement entropique. Il peut nous amener à découvrir des rivages inconnus, à parvenir à de nouveaux équilibres s’il ne devient pas chronique. Si cela arrive, ce sont les personnes que nous aidons et leurs familles qui en subiront les contrecoups. Nous avons un devoir d’entente, mais certains n’y parviennent pas par absence de conviction, mauvaise foi ou compétences insuffisantes. La concertation à deux ou à plusieurs intervenants constitue un art difficile à maîtriser. Pour ceux qui ne veulent pas s’y risquer, qui affirment que la concertation coûte trop cher, qu’au calcul elle signifie perte de temps ou le risque d’un ajout d’un mandat qui n’est pas le sien, les sabotages apparaissent multiples. Dans la concertation, il y a toujours péril en la demeure, car aucune entente écrite ne va en assurer la réelle viabilité. Face aux plans de services intégrés PSI, incontournables pour structurer les actions à venir et répartir les mandats, mais où il y a trop peu d’imputabilité, la concertation paraît relever de l’impossible, et faut-il être rêveur pour y croire malgré tout? Dans un contexte de complexité, de rareté des ressources, cette concertation n’est-elle pas indispensable, et le chemin le plus propice pour qu’y surgisse l’inattendu et l’inespéré? Une démarche délicate Une concertation qui devrait, comme l’a souvent énoncé Jacques Salomé, chercher non plus à opposer ses points de vue, mais à favoriser l’apposition des points de vue qui ne vise pas à affaiblir, diminuer, disqualifier ou dominer le point de vue de l’autre ». Cette apposition qui favorise la mise en commun ne tient qu’à un fil, car les mots dits et les non-dits, au lieu de créer des ponts, peuvent séparer. La concertation est un exercice communicationnel périlleux, car elle se situe au cœur de la relation avec l’autre. Quand elle se révèle efficiente, elle élargit le champ des possibles et ouvre la porte à des services que nous ne connaissions même pas. Nous découvrirons au terme de ce voyage que nos boîtes à outils respectives autant que celle du participant se sont enrichies de cette acculturation. Voilà ma compréhension de ce qui est arrivé dans ma rencontre avec l’ergothérapeute du Centre de réadaptation où il y a eu réciprocité. Ce dernier, s’il arrive au même constat, utilisera certainement d’autres mots pour le dire. Peut-être que notre consensus consistera à reconnaître que c’est finalement la magie du cirque qui nous aura portés, validant ainsi la règle durkheimienne voulant que le tout est plus que la somme de ses parties ». Une magie que nous tentons de reproduire dans d’autres milieux et contextes d’intervention.
Pour ce 59e numéro, nous avons eu l’immense privilège d’échanger avec l’une des personnalités les plus inspirantes qui soit. Bertrand Piccard fait aujourd’hui partie de ces légendes qui ont façonné le monde de l’exploration et qui se battent sans relâche pour repousser un peu plus loin les limites humaines. Premier homme à réaliser le tour du monde en ballon sans escale puis en avion solaire sans carburant, il est désormais engagé dans un défi bien plus immense encore celui de tout mettre en œuvre pour concilier écologie et développement des Nations Unies pour l’Environnement et conseiller spécial auprès de la Commission européenne, via sa Fondation Solar Impulse, il cherche à promouvoir des solutions durables et économiquement rentables nous permettant d’être à la fois plus responsables vis-à -vis de l’environnement tout en assurant des retombées économiques. Cette croissance qualitative », comme il la nomme, est selon lui la seule issue possible pour l’avenir de l’humanité, sans quoi cette dernière devra faire face à de très grandes catastrophes. Chaque voie est unique et notre devoir est de cultiver les différences. Loin d’être resigné et malgré un regard parfois désabusé sur l’Homme l’être humain a peur de l’inconnu et du changement » et ceux qui le dirigent il est important que les gouvernements prennent leurs responsabilités », l’aventurier suisse aimerait que nous comprenions une fois pour toute que la transition écologique est en réalité un avantage économique ». Et qu’on change pour de bon le narratif écologique » en une action enthousiasmante ». Avec, en premier lieu, les étudiants, leur rappelant que nous sommes face à des défis extraordinaires et qu’on a besoin d’eux », en particulier les ingénieurs. Cette pénurie, nous en avons pleine conscience au sein du Groupe et chaque année, nous avons justement le plaisir d’y répondre en formant de nouveaux diplômés issus de nos quatre écoles d’ingénieurs ESME, EPITA, IPSA et Sup’Biotech. Ceux de la promotion 2021 étaient justement réunis, au même titre que les diplômés de l’ensemble de nos écoles, au Palais des Congrès de Paris pour une cérémonie de remise des titres exceptionnelle. Un moment unique qui, chaque fois, nous rappelle combien nous avons le privilège de pouvoir transmettre les meilleures armes à tant de jeunes potentiels afin de les voir s’épanouir. Comme le rappelle Bertrand Piccard, si on choisit bien sa voie, il n’y a pas de souci à se faire pour trouver un emploi ». C’est précisément l’une de nos responsabilités chaque voie est unique et notre devoir est de cultiver les différences qui font que le tout est toujours plus grand que la somme des lecture !Marc Drillech, directeur général de IONIS Education Group
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